Voici un petit aperçu de ce qu'est l'Aïkibudo HISTORIQUE Dans le JAPON médiéval, nombreux étaient les guerriers rompus au maniement des armes (sabre, lance, arc…), cependant la classe dirigeante (chefs de clans appelés DAIMYO) se devait de posséder des techniques sophistiquées et secrètes, lui permettant de faire face à toutes les situations. Le clan AIZU poussa très loin le développement de ces techniques, dont certaines étaient gardées secrètes pour sauvegarder l’intégrité de l’école. A la fin du XIX siècle, le temps des samouraïs en armes était révolu. Le clan d’AIZU, en la personne du seigneur SAIGO Tanomo, décida d’autoriser l’enseignement de ses techniques, véritable trésor martial et culturel, à certaines personnes extérieures au clan. Celui qui fût chargé de cet enseignement se nomme O Sensei TAKEDA Sokaku. Il installa son école en HOKKAIDO, île au nord du JAPON, sous le nom de DAITO RYU AIKIJUJUTSU. L’un de ses principaux élèves, Me UESHIBA Morihei, devenu professeur du Daito Ryu Aïkijujutsu, eut comme assistant au début des années 1930, Me MOCHIZUKI Minoru. Après la seconde guerre mondiale, son professeur, Me UESHIBA, avait beaucoup évolué dans sa recherche et modifié l’art originel pour aboutir, à la fin des années 1940, à la naissance de l’AIKIDO. Me MOCHIZUKI Minoru introduisit, en 1951, la pratique de l’AIKI en France et, de là, en EUROPE. Associant l’ancien et le moderne, Me MOCHIZUKI Minoru nomma sa pratique AIKIDO JUJUTSU. Il forma deux Français à son art: Jim ALCHEIK (décédé en 1962) puis le disciple de ce dernier, Alain FLOQUET. En 1982, Me Alain FLOQUET, qui enseignait toujours l’AIKIDO JUJUTSU YOSEIKAN, d’après le nom du Dojo de Me MOCHIZUKI, prit, pour dénommer sa pratique issue de son évolution et de ses recherches, avec l’accord de Me MOCHIZUKI Minoru, le nom d’AIKIBUDO, ce qui clarifia la situation par rapport à l’AIKIDO moderne également enseigné en France. De plus, il renoua le contact avec l’école mère et l’héritier du DAITO RYU AIKIJUJUTSU, Me TAKEDA Tokimune (décédé en 1993), fils du maître TAKEDA Sokaku, qui lui confia la mission de le représenter, et intégra cette connaissance originelle de l’aikijujutsu dans son enseignement de l’Aïkibudo, aux côtés de celle de l’école d’armes le TENSHIN SHODEN KATORI SHINTO RYU. Me Alain FLOQUET est aujourd’hui 8e Dan Hanshi. | |
AÏKIBUDO ET TECHNIQUES L’Aïkibudo a un contenu technique extrêmement riche. Basé sur l’esquive, le déséquilibre, l’utilisation de la force du partenaire, on apprend dans un premier temps à chuter, puis à se déplacer, à se défaire d’une saisie, et peu à peu l’apprentissage des techniques de projections, clefs articulaires, immobilisations, etc… Au fur et à mesure les techniques deviennent de plus en plus élaborées. Parallèlement à la pratique à mains nues, les aïkibudokas pratiquent un Kobudo (art martial ancien) nommé Katori Shintô Ryu. C’est une École d’armes très ancienne, classée « Trésor culturel » au Japon, dont le contenu remonte au XVe siècle. On s’y exerce aux armes traditionnelles que maîtrisaient les samouraïs : le sabre, le iaï, le bâton long, la lance, etc… | |